Aux pas hésitants sur le chemin des épreuves, le doute incessant arrose les peurs. Et pourtant, à observer la nature, le regard s’aimante des fleurs délicates parmi les ronces. Faisant fi des épines, elles s’offrent dignes et altières dans leur robe délicate. Ainsi en est-il de l’humain, il abrite en lui des ressources cachées par son manque de confiance.
Identifié à des pensées, détenteur de mémoires conscientes et inconscientes, affecté par des blessures d’enfance, chacun est porteur du livre de son histoire. Tel un manuscrit, tout individu se compose de croyances innombrables, connues et inconnues. Les expériences rencontrées se présentent pour bousculer les vérités mensongères, des mirages satisfaisant la persona.
Fort de son pouvoir, l’égo se sent pourtant désarçonné lorsque les émotions s’invitent de manière inopinée. Accueillir la traversée émotionnelle facilite son passage. Là où fuite, déni, refus créent les roches résistantes qui en obstruent le flux. Accepter le ressenti inconfortable prépare aux bienfaits de l’humilité.
Reconnaître que ce qui se vit dépasse le cœur. A cet agenouillement intime et silencieux, il reste à s’en remettre à plus grand que soi en ouvrant les bras vers les hauteurs azurées. Un lâcher-prise sans combat face à la réalité présente. Ce basculement interne prédestine l’arc-en-ciel esquissant ses couleurs après l’averse. Un abandon total intronisant la confiance.
Cette confiance émane du cœur éperdu et du mental amoindri. L’alliance à ce qui vibre en soi met fin à l’ondée en visite. De la nuit bouleversée, se lève l’aube apaisée. La relève intérieure se manifeste. De nouveau, l’être se sent prêt à marcher d’un pas assuré parce que la confiance mute dans quelque chose de plus profond. Telle une Foi mystérieuse en la Vie où ladite épreuve devient enseignement propice à l’évolution l’âme.