Au crépuscule des ombres, se lève l’aube de paix.

La paix intérieure se ressent dans la profondeur lorsque les ressentis si enfouis et si masqués surgissent et se dévisagent. Chacun porte des résidus inconscients se manifestant de manière subtile qu’il est rarement possible de lier la cause à des effets sans un cheminement vers son intériorité. Et, seul, le passage par le corps émotionnel propose une voie à la transformation sinon les constats restent purement intellectuels mais ne provoquent jamais un changement véritable. Ce n’est qu’en foulant la terre de son passé, dont le corps porte toujours les mémoires, et en acceptant les remontées de l’inconscient, que se déracinent les maux.

Mettre du sens facilite le lâcher prise sur des résistances récurrentes. Mais, comment est-il possible de céder face à l’incompréhension ? L’égo blessé maintient des postures, si coûteuses soient-elles pour lui, jusqu’à ce qu’une réflexion « existentielle » survienne mettant en doute le "bien fondé" des comportements dysharmonieux. Les confrontations symbolisent la lutte intérieure entre la partie humaine et la partie spirituelle. Là où le mental raisonne et le cœur résonne, la conscience éclaire.

L’aspect « psychologique » s’aborde, progressivement, dans toute sa dimension. La conscience s’éveille à la réalité du passé au fur et à mesure que l’être chemine spirituellement. L’identification aux malheurs égotiques perd de son pouvoir. Ce détachement atténue les croyances prises pour des vérités. L’éveil en soi se manifeste et grandit grâce aux percées psychiques débusquées jusque dans les interstices de l’inconscient. L’égo/mental insécure se tranquillise au cœur s’ouvrant davantage à l’amour.

Par conséquent, c’est à la levée des ténèbres, à la lumière de la conscience, que la paix se respire dans le cœur et se ressent dans le corps dans le temps. Là où cessent, à petits pas, les dualités sur une terre humaine, la sienne, de plus en plus pacifiée.

Laurence Pellan