Terre d'envol
Le chemin vers soi aborde des aspects de soi méconnus, ignorés, sabotés, blessés, violentés, sous-estimés…Ce chemin, il s’annonce à l’être désorienté, perdu dans son existence. Des événements perturbateurs, des personnes dérangeantes, des situations surprenantes se présentent à lui. Et ce n’est pas tant les scénarios qui sont importants mais tout ce qui intérieurement se met en réaction. Là est la clé « responsabilisante » qui déclenche un mouvement positif. Oser visiter ses souterrains est un passage « thérapeutique » inévitable. C’est arpenter les mémoires corporelles que l’égo/mental peine à admettre, à affronter par peur des suites qu’il ne pourra contrôler. Mais, seule, cette rencontre dans les profondeurs de soi ouvre la porte des croyances derrière laquelle l’humain s’illusionne tant.
Se dire que des changements viendront avec le temps est la pensée d’un mental cherchant à « panser » ce qui ne va pas. C’est faire la sourde oreille aux chaos intérieurs. C’est être aveugle aux signes avant-coureurs. C’est maintenir le silence des non-dits. C’est le sourire masquant la grande détresse. En résumé, c’est ignorer le courant de sa vie intérieure parce que trop tumultueux. Chacun dispose de son libre-arbitre pour écrire la suite de son livre terrestre.
Ceci dit, il est des souvenirs qui se réveillent peu à peu et révèlent un contenu douloureux. Voilà pourquoi tant de résistances jonchent le parcours. Dans les soubassements de son humanité, se recèlent des maux traumatisants, imprégnés dans le corps émotionnel, mis en place pour une survie et des trésors inexploités parce que brimés dans l’enfance. C’est en cela que les ressources accompagnent cette sortie d’un territoire si « cadré » par des protections. En effet, des ressorts insoupçonnés se manifestent face à l’épreuve.
La conscience reflète la merveilleuse (l’âme mère veilleuse) lumière éclairant les ombres qui sont avant tout à embrasser plutôt qu’à chasser. Mais, chacun le sait pertinemment, tant que la lumière n’est pas faite sur l’ombre, elle nous poursuit. En rencontrant émotionnellement ce qui est enregistré et reste lié dans le corps, nous nous libérons de notre humanité en souffrance. Le cœur déploie, alors, ses ailes depuis sa propre terre d’envol.
Laurence Pellan
Accompagnatrice psycho-comportementale et spirituelle