Au retournement de la conscience
Le souffle du vent emporte le passé détaché du cœur réconcilié. Aucun effort pour retenir les dernières résistances parce que le non attachement a la vie belle. Même si le délestage provoque un désarmement de l’égo, il n’en reste pas moins un apprentissage à cette nudité qui désoriente par le manque d’habitude. Alors, le cœur ouvert à l’Amour de la Vie se voue être la sauvegarde à une avancée harmonieuse. Ce socle se fait reposoir d’une paix sous des cieux mystérieux. L’inaccoutumé fait appel à l’humilité par l’absence de repères. Ceux-ci apparaissent au fil des expériences. Plus de garde-fou pour protéger les sorties de route puisque la sécurité intérieure est le bastion de la conscience évolutive.
Le vent gonfle les ailes de l’âme prête à s’extraire de la gangue égotique du moment. Le silence est le grand présent de cette transmutation. Le petit moi, seul, face à la Vie. Une perception voit le jour, telle une renaissance s’apparentant à une sortie de limbes abandonnés sur le parvis du passé. Ce retournement de la conscience équivaut à une virginité du cœur, une purification de tout savoir, une innocence de la Vie. Le rien prend possession du tout. Le tout féconde le rien. L’Amour reste le grand vainqueur à la grâce d’un cœur vain d’ornements obsolètes et, par conséquent, réceptif à la Source Céleste.
L’union fait la force dit-on, toutefois c’est soi avec Soi, la main humaine dans la Main Divine, le cœur terrestre avec le Cœur cosmique. Là, se manifeste la Toute-Puissance. Un alignement se ressent au cours de l’apprentissage et l’implication en ce qui se vit en soi prévaut d’une attitude adulte donc, responsable. Grande vitalité au cœur de l’être vécue comme un élan à affirmer son énergie qui peut déranger. En effet, du silence observateur de ses états internes, s’équilibrent les postures à sa conscience éclairée mais détachée des conséquences extérieures parce que fidèle au Souffle de Vie insufflé depuis son âme.
Laurence Pellan