Par la transparence du Regard
« Le regard porté sur soi est le regard porté sur le monde ».
Tout être apaisé avec lui-même ne veut attiser les braises de la discorde. Tout être bienveillant envers lui n’a aucune envie de semer les cailloux du ressentiment. Tout être apprenant à s’aimer ne souhaite entretenir les mots de l’intolérance. Tout être soigné de ses profondes plaies émotionnelles ne désire blesser, de manière consciente. Tout être détaché de ses conditionnements n’approuve les propos dogmatiques. Tout être délesté de ses poids ne s’encombre de charges superficielles. Tout être libéré de ses peines, n’aspire qu’à sourire... Par la transparence du Regard, tout être se révèle naturellement.
Cette nouvelle version résulte de ce besoin, telle une quête, de se découvrir autrement, et ces changements représentent les fruits d’une démarche intérieure. Car pour affronter ses peurs, l’être a fait preuve de courage ; pour combattre ses doutes, il a accru sa confiance et son estime ; pour sortir de sa routine, il a exploré son pôle créatif ; pour mettre fin à sa tristesse, il a cherché la joie ; pour rectifier ses erreurs, il a développé son sens de la vérité ; pour reconnaître ses mensonges, il aspirait à l’authenticité ; pour se délester du stress, il s’est pourvu de patience ; pour s’alléger de ses rancœurs, il a ouvert son cœur à l’humilité… Chaque pan de la personnalité soumis à des transformations montre sa face lumineuse. Par la transparence du Regard, l’être se dévoile simplement.
La volonté et la persévérance sont les outils nécessaires pour celui qui laboure ses préjugés, déracine ses complexes, désherbe ses mauvaises pensées, retourne ses négativités et qui ensuite, cultive ses qualités, ensemence ses vertus. Enfin, l’amour est l’engrais principal pour entretenir, nourrir sa terre. C’est ainsi, que par la transparence de son Regard, il retrouve sa véritable humanité, cet « humus » qui le compose.
Laurence Pellan
