« En ôtant ses boulets, en se dépouillant de ses haillons, en acceptant son passé, on s’harmonise de plus en plus. On sent une liberté intérieure. De ce fait, en devenant libre soi-même, on libère l’autre ».
On chemine avec la volonté, soit de se délester des lourdes charges qui nous plombent depuis des lustres, soit de se désidentifier des rôles qu’on s’est octroyé par protection, par peur du rejet, de l’abandon... On utilise diverses méthodes, divers accompagnements. On fait les petits pas nécessaires pour obtenir des changements. Malgré tout cela, certains comportements sont extrêmement difficiles à éliminer. Notre moi inférieur, placé aux premières loges, se délecte. Une partie de nous est consciente qu’il est temps de cesser de se laisser mener mais on manque de force et certainement de courage. On se dit qu’avec le temps, ça s’arrangera et on garde espoir. Hors, le temps n’a rien à voir, n’efface rien puisque cette souffrance est une énergie en nous. Pour s’en libérer, il est nécessaire de mettre de la lumière et de comprendre la raison de ce blocage persistant.
Alors que faire ? Nombre d’entre nous sont confrontés à ce problème, et après plusieurs tentatives pour combattre une habitude, se débarrasser d’un masque, la seule solution est de capituler. Ce terme ne signifie pas démissionner. C’est la reconnaissance d’une part, de la difficulté à se dégager d’une manière d’être ou de faire présente depuis très longtemps et, d’autre part, que le fait de lutter alimente cette énergie malsaine. Il est donc indispensable de trouver une solution permettant de trouver la porte de sortie. Et si on devenait acteur(trice) de ce qui nous aliène ?
La conscience, que l’on met sur ce comportement ou cet état, fournit de précieux renseignements. On apprend à s’observer, à noter la manière dont on les met en place, quand et pourquoi on s’affaiblit, à quelles émotions ils nous renvoient, quelles sont les parties impactées de notre corps … tous ces détails aident à mieux nous comprendre.
Briser les chaines dans lesquelles on s’est enfermé demande donc de la volonté et de l’endurance à cause des résistances égotiques. Cependant, ces deux qualités sont essentielles pour générer les premiers pas vers la liberté.
LE PRISONNIER
Le prisonnier tourne en rond dans sa cellule
Des boulets sont attachés à ses pieds
Il ne peut prendre du recul
Car ce sont ses identités
Il se sent exclu du monde
Il maudit la planète entière
Il trouve cela immonde
Oubliant qu’il crée ses pensées familières
Il injure, hurle, calomnie,
Lui-même, les autres et la vie
Il est comme un bagnard condamné
Aux travaux forcés à perpétuité
Imaginons que ce prisonnier soit en chacun de nous
Cela crée quelques remous
Sentiment que nous sommes nos propres boulets
Nous empêchant d’aller vers la légèreté
Prendre conscience
Mais cela devient une évidence
Que seule une nouvelle façon de penser
Nous permettra d’acquérir notre liberté
Alors soyons de beaux créateurs
Marchons libre vers le bonheur
Allons vers notre réalisation
Retrouvons notre divinisation.
Laurence Pellan