Prendre soin de son corps, c’est honorer la Vie en Soi.

Il est communément entendu que l’écoute du corps ne s’avère pas systématique. Qu’est-ce qui fait que bien souvent on reste sourd à ses appels ? Qu’est-ce qui fait que je me suis entêtée à ne pas l’entendre ? Je témoigne de mon expérience personnelle et des retours de personnes que j’accompagne.

Ce qui se cache derrière cette négligence de soi, ce sont les empreintes du passé, inconscientes, sous-estimées, dévaluées par le regard de l’adulte mais causant des dégâts psychiques, émotionnels, physiques et pouvant se cristalliser dans le corps. Les maux dévoilés reflètent des souffrances d’une enfance blessée. Nommer les blessures est possible par une introspection progressive car les portes de l’inconscient se bloquent par les croyances  mises en place par l’enfant pour sa survie. Et ces croyances font office de vérité alors qu’elles sont basées sur ce qu’a enregistré le corps émotionnel. Voilà pourquoi il est important de considérer cette assertion « le corps sait ce que la tête a oublié ».

Mettre des mots sur mon comportement a permis de me sortir d’une culpabilité dévorante, d’amers regrets. Un soutien thérapeutique est essentiel dans ce cheminement pour une meilleure santé. La découverte de traumatismes a mis du sens pour lâcher prise sur les remords. J’ai fait ce que j’ai pu. A partir de cette alliance avec moi-même, les guérillas, au fil des mois, ont cessé. Un allègement s’en est suivi pour vivre avec un cœur en joie aidant à dépasser les soubresauts de ce cancer du sein métastasé. Alors, écouter les personnes et les accompagner dans l’ouverture de leur cœur se réalise pas à pas. Les paroles, qui se disent, mettent à jour des croyances liées à l’affect. Les constats sont toujours identiques « Je ne pensais pas que ces événements avaient causé autant de dégâts et influençaient ma vie d’aujourd’hui ». On a juste oublié que c’est le petit enfant intérieur qui a été maltraité.

Rien dans ce qui se vit n’est à sous-estimer. Toute réaction est porteuse d’une information, sinon pourquoi le corps se manifesterait ? Il suffit de faire l’expérience et d’observer  son état intérieur lors d’une situation. Il y a peu, j’ai reçu une réflexion désagréable d’une personne me rendant visite. Grande maladresse de sa part où je me suis sentie impactée. Après une introspection, la blessure de rejet est apparue. Il est des impacts du passé plus récurrents que d’autres. La patience et l’humilité sont de mises sur ce chemin d’exploration de ses profondeurs. Et pour fermer cette parenthèse, ce n’est pas tant les personnes ou les événements qui sont à prendre en compte que l’impact provoqué en soi. Là, se trouve le vrai travail libérateur car, mettre en cause l’extérieur déresponsabilise et entretient la victimisation.

L’écoute de la vie qui gît en soi facilite la délivrance des maux. Cela passe bien évidemment par les vertus du cœur accessibles par le démantèlement des croyances peu amènes envers soi provenant de l’identification aux masques empruntés, aux postures conditionnées.

Hors, il est une instance en soi, une énergie d’Amour qui circule et qui guide vers ce retour à Soi. C’est pourquoi le fait de prendre soin de soi transperce le faux du vrai. Cela nécessite de revisiter sa vie et de découvrir que le bonheur se reflète par un état d’être, indépendant des contingences extérieures.

Laurence Pellan

Accompagnatrice psycho-comportementale et spirituelle.