« Seul l’instant présent est ». Cette vérité semble reconnue et nous évoquons sans conteste ses effets avantageux et pourtant, son souvenir se volatilise volontiers lors d’événements impromptus. En effet, l’égo, pris par surprise, réagit sous l’effet de la peur parce qu’il n’a aucun contrôle sur ce qui se passe. Si au départ, c’est principalement la peur qui se dégage de l’air ambiant, d’autres émanations s’en échappent peu à peu comme l’inquiétude, la colère, la tristesse, le désarroi, l’envahissement, la faiblesse, l’inaptitude, l’impuissance, l’énervement, l’angoisse, la panique, l’appréhension, l’embarras, le découragement… Ces manifestations émotionnelles se doivent d’être considérées, mais en aucun cas devenir celles qui dirigent les comportements.
Aussi, le regard porté sur telle ou telle circonstance en détermine la suite. Nous attirons ce que nous émettons parce que l’être humain est un tel un aimant magnétique créant son monde en fonction de sa vibration. Alors, quand bien même la panique se ressent en premier lieu, à partir du moment où celle-ci est observée, elle peut être maitrisée en étant accueillie et acceptée avec discernement. Le sentiment d’affolement, ce petit moi gesticulant par insécurité, se dissout précautionneusement pour laisser place progressivement à l’Adulte. Cette part de soi a conscience de la réalité tout en demeurant disponible, coopérative, conciliante pour gérer habilement ces moments particuliers.
Ainsi, le fait de ne pas résister à l’actualité de notre existence, mais au contraire en suivre le courant par un détachement « attentionné », ouvre des voies. La Vie offre des expériences pour lâcher prise sur les peurs tout en examinant la teneur. Elle invite également à ne pas se décourager face aux situations perçues comme compliquées, à ne rien lâcher face à ce qui est qualifié d’obstacles, malgré les chutes inhérentes aux contextes pouvant se produire. En effet, tout humain a ses failles, ses vulnérabilités. L’essentiel est de se relever, d’avancer coûte que coûte, dans le but d’éviter la complaisance de la déprime et la stagnation dans le défaitisme. Le fait de garder confiance en ce qui advient, en dépit des apparences ténébreuses, attire les solutions en corrélation avec la fréquence émise.
Cette conscience qui observe, est la clé décadenassant les verrous des prisons intérieures pour ouvrir sur des « vers où » inconnus mais libres.
Laurence Pellan
Accompagnatrice psycho-spirituelle