L’intérêt d’une « mise à jour » de son passé pour être en paix avec ce qui a été et faire face sereinement à ce qui est.
Un passé non digéré, assimilé, pardonné… revient toujours à la charge. Il se manifeste par le biais de réactions, difficilement maîtrisées, face à une situation qui se vit présentement. Le passé « suinte » au travers de paroles, phrases, mots, … énoncés comme des affirmations qu’on ne remet pas en cause. Des vérités qui se révèlent comme des décrets intérieurs, des certitudes construites sur des croyances émotionnelles.
Aller au-delà de ce qui apparait en portant un regard sur le passé, sans faire le déni du ressenti enregistré par l’enfant en soi, ouvre la voie de guérison des blessures. Ce qui est vécu émotionnellement dans l’enfance s’imprègne de manière inconsciente et se loge dans le subconscient. Ce ressenti n’évolue pas, reste latent, tant qu’il n’est pas reconsidéré et se manifeste dans des comportements de la vie d’adulte sans que celui-ci ne puisse faire de lien. Ces attitudes durent et se réitèrent puisqu’il n’y a pas eu conscientisation de quoi que ce soit.
Lors d’un accompagnement thérapeutique, la personne relate les souvenirs en pensant sincèrement qu’ils n’ont pas d’impact préjudiciable dans sa vie actuelle. Hors, lorsque le souvenir est revisité dans un état modifié de conscience, l’assurance du mental s’effrite. Grace à la détente du corps, le souvenir remonte avec les ressentis de l’enfant au moment des faits et le cœur livre ce qui était jusqu’alors contenu, retenu, protégé.
Cette mise à jour, autrement dit la prise de conscience, permet d’accueillir ce qui doit être visité et transmuté. Les « programmations » de l’enfance enchainant l’adulte d’aujourd’hui se déstructurent. Un espace se crée. Le regard observe les faits du passé de manière plus détachée. La personne vit son existence en se sentant apaisée par la libération des croyances.
Laurence Pellan
Accompagnatrice psycho-spirituelle