« L’être humain stagne dans sa souffrance car il ignore comment sortir de cette ornière. En cultivant sa foi, il prend l’habitude de se connecter à sa Lumière. Son éclairage lui permet d’aborder la situation avec un autre regard».
Des épisodes douloureux réveillent le doute, l’incertitude, le découragement. Un état d’abattement se fait ressentir et l’incompréhension n’invite pas à la relève. La vision personnelle apporte une explication rassurant l’égo. Mais, de la profondeur de l’être, émergent des remous d’insatisfaction contrariant ce soi-disant sentiment de « bien-être ».
Lorsqu’un climat tensionnel maintient le corps émotionnel dans de basses vibrations, les expériences sont subies de plein fouet entrainant une descente physique et morale dans des méandres infinis. La plongée dans cette eau, sombre, trouble et inquiétante, pénètre par toutes les facettes de l’être. De plus, l’identification à ces événements entrave la remontée salutaire. Un monologue se met en place : « Je suis faible, je ne suis pas capable de m’en sortir, j’ai peur, je ne suis pas responsable, c’est à cause de l’autre… », mettant en exergue le rôle de victime. Le personnage plaintif tente de se conforter dans des regards légitimant son état.
La spirale infernale ascendante semble interminable si une flamme intérieure n’éclaire pas cette ombre. Cette flamme, symbole de notre Essence, âme incarnée dont l’oubli de son origine est cause de toutes souffrances, ne demande qu’à grandir pour se manifester. Mais pour qu’un « quelque chose » puisse croître, une substance doit le sustenter sous peine d’un appauvrissement le menant progressivement à sa décomposition.
La force intérieure s’acquiert par une nourriture spirituelle. Le rappel, par différentes pratiques, de la filiation divine est le soin alchimique, c’est comme semer une graine et l’arroser chaque jour. Le jardin intérieur, enrichi de cet « engrais » spirituel, donne une terre fertile, autrement dit, développe la Foi.
Cette force spirituelle permet d’aborder les expériences de manière différente. En effet, en se remémorant sa nature profonde, qui est Amour donc immuable, l’être humain ne s’identifie plus à la personne. Le vocabulaire se modifie, ce leitmotiv « je suis malheureux » transmute par « une partie de moi se sent malheureuse par cette expérience qui réveille en moi une émotion désagréable… ». La situation, qui au premier abord dévoile seulement les aspects négatifs, perd ainsi de son importance en prenant une place secondaire.
Il convient de préciser que la foi s’entretient même dans les moments où le soleil brille. La prière, la méditation, le chant, le yoga, la marche consciente…sont des voies d’élévation par excellence. La régularité peut paraître contraignante au départ et, l’égo criera haut et fort que des tâches plus importantes attendent. La persévérance de ces pratiques procure des bienfaits inespérés. La vision de la vie évolue.
Ainsi, la foi ouvre la porte de la puissance intérieure. Elle permet à l’être humain de mieux maîtriser sa vie car les chaos extérieurs ne le dominent plus. En se souvenant de son Essence, il avance avec confiance et détermination. Il a Foi en ce qu’Il Est.
Laurence Pellan
Accompagnatrice psycho-spirituelle