« Fouler la terre de son jardin intérieur requiert du courage, de la volonté et de l’humilité. »
Remettre en cause ses croyances, pensées, idées demande des efforts car on doit se défaire de vêtements et de masques, sorte de combinaison intégrale, dans lesquels on se mouvait depuis des lustres. Oser sortir de sa carapace pour voir, puis reconnaître le vrai du faux amène à se dépasser. Le courage développe une force insoupçonnée.
Ensuite, la détermination se révèle un élément indispensable pour ôter les attachements illusoires. Une sorte de démaillage progressif nous dénude de notre enveloppe qui semblait pourtant si réelle jusqu’alors. On se libère de liens sans savoir ce qu’on va trouver. Les nombreuses résistances manifestent cette peur de l’inconnu. La volonté permet de faire face à ces obstacles qui se franchissent les uns après les autres.
Enfin, l’humilité est le bâton de marche sur lequel on s’appuie en permanence car on doit s’adapter au sol sur lequel on avance. En effet, en fonction des allées à fouler, si certaines se composent de terre sèche, de pierres, d’autres s’annoncent trempées, boueuses... Lorsqu’on observe la nature, on constate que le brin d’herbe se montre modeste face à la tempête, il courbe l’échine. Agir comme ce brin d’herbe augure de l’attitude sage à adopter si on souhaite éviter les bourrasques.
Pour conclure, fouler sa terre intérieure détache les racines enchevêtrées les unes aux autres, amollit les parois desséchées, défragmente les amas colmatés, écarte les mauvaises herbes. L’enthousiasme est l’engrais qui arrose et entretient ce terrain. Et ceci pour une simple raison, une terre bien cultivée devient légère, souple, aérienne et donc, propice à une abondante récolte.