« Un bateau filant au large est dépendant de la météo et même s’il a pris toutes les précautions, il ne peut prévoir les caprices du temps. L’être est ainsi lorsqu’il se sent submergé, il est soumis aux « intempéries » de la persona ».
Lorsque des paroles atteignent l’être émotionnellement, il est tel le bateau en pleine mer subissant les assauts de vagues inattendues. Il est soumis à des assauts face auxquels aucun contrôle n’est possible et tente de se défendre en choisissant ses armes égotiques préférées. C’est le début d’une joute verbale se terminant quand la réserve des reproches est épuisée.
Ni vainqueurs, ni perdants dans cette lutte acharnée dont les acteurs sortent exténués et vidés car aucune compréhension en ressort. Tous ces échanges stériles ont seulement permis le défoulement d’un égo surexcité, mais le problème de fond reste latent. En effet, la situation chaotique perdure tant que le positionnement des personnages ne change pas.
La seule issue, pour transformer cette « guérilla », est de prendre du recul. Une sorte de trêve durant laquelle les antagonistes déposent leurs « arguments de défense ». Il s’agit de faire une pause pour observer la situation en portant un regard plus vaste afin d’analyser intelligemment, c’est-à-dire, avec le cœur et la raison. En décryptant l’expérience, la perception s’affine permettant de comprendre les raisons de ce déferlement oral mal intentionné. Les plaies ouvertes, blessures liées à l’affect, commencent dès lors à diminuer.
Pour aborder une communication saine, riche et positive, il est nécessaire de maitriser ses émotions afin de gérer les tensions sans être impacté. Dès lors, dans un climat apaisé, un dialogue constructif peut s’instaurer permettant une avancée profitable pour les deux parties.
Laurence Pellan
