En cette saison printanière, le choix des semences s’annonce vaste où le jardinier dépose dans le sol les meilleurs semis dans l’espoir de voir poindre une variété de bourgeons. Lorsque nous travaillons la terre avant de mettre de nouvelles fleurs, nous en apprécions la texture. Si celle-ci a besoin d’être enrichie, nous nous empressons d’ajouter un engrais sain et de bonne qualité afin de garantir une floraison opulente. En effet, nous savons que l’éclosion dépend des conditions climatiques et du traitement apporté. Mais, quel plaisir nous éprouvons au regard d’une végétation luxuriante et prolifère.
Il en est de même pour soi. Le libre-arbitre sert de pioche pour planter les graines de misère ou les germes d’abondance dans notre jardin intérieur. Nos souhaits présents fécondent les ensemencements de l’avenir. La qualité du terreau provient de notre conscience. Si nous observons notre attitude à biner le terrain extérieur, nous œuvrons intelligemment et discernement. Qu’en est-il de nos pensées ? Deux options possibles s’offrent à nous, soit nous cultivons notre cœur avec des pensées solaires arrosées de l’amour de notre âme, soit nous laissons notre mental introduire des idées sombres submergées par la peur de l’égo.
Alors, jour après jour, si nous examinons l’état de notre jardin intérieur, nous constatons son évolution ou au contraire sa dégradation. Ainsi, grâce à cette vigilance, nous pouvons intervenir à temps et, ainsi, éviter l’empiétement des ronces grignotant sournoisement les racines saines. Il s’avère que les mauvaises herbes, telles nos raisonnements défaitistes, envahissent, non seulement, tout l’espace, mais poussent à une vitesse vertigineuse. Nous sommes les créateurs de nos pensées et disposons, par conséquent, d’une liberté pour répandre ce que nous désirons.
Laurence Pellan